'Qu’il est doux de ne rien "dire" quand il s’apparente au dire...'
[Um dia, com muita paciência e alguma ajuda, tentarei trazer aqui a tradução deste belíssimo texto...um dia...]
Repentirs?
Comment l’exprimer? Le silence est l’instant d’après comme on dirais que "la parole est une aile du silence". Aujourd’hui, je dirais à propos de lui qu’il est comme une subtile concrétion que l’eau a désertée depuis longtemps, et que le vent éparpille aux alentours sous forme des minuscules grains de sable. Le silence est le résidu de ce passage, la demeure de ce qui n’est plus, le définitif.
Renoncer à la parole n’est pas, quelque chose que l’on choisi, mais qui s’impose par la force des choses. Une absence très visuelle en somme... peut-être le contraire d’un être au monde, bavardage ou l’on se souviens encore des mots et de leur place dans le monde des vivants; silences, surabondance de non dits, grand vacarme de la conscience, ou le commencement d’une paresse ensommeillée? Qu’il est doux de ne rien "dire" quand il s’apparente au dire...
Vingt quatre heures sur vingt quatre le monde est désormais un torrent qu’il importe de tenir à distance. C’est exactement ce que je n’arrive pas à faire.
Curieux comme les choses vous viennent à l’esprit : Comme si elles provenaient de quelque région que malgré un sommaire état de veille, l’on voudrait maintenir (et pour des raisons obscures), hors sujet, Kafka dans son journal parle de "point quelconque situé vers le milieu".
Il est de ces lieux qui ne sont pas à proprement parler des lieux géographiques et qui relèvent d’une géométrie intime toute particulière, F.Pessoa aurait sans doute parlé d’une grande périphérie au tour d’un improbable centre ou de quelque chose de ce genre. Pour sur l’on pourrait tenir que ce lieu porte en lui quelque chose de diffus se définissant de l’intérieur : ce point d’équilibre est le point absent.
À l’âge du Web et des mobiles en tout genre, alors que la planète avec ses neuf milliards d’individus n’a jamais été aussi peuplée, jamais la distance entre les hommes n’a paru aussi grande ce qui la rend au demeurant encore plus exiguë. Question, à quelle distance raisonnable doit se tenir l’individu de ses semblables pour ne point en souffrir d’une trop grande proximité ? (de l’autre ou des autres)? Il est vrai que certaines distances se mesurent moins selon des critères métriques qu’en termes de marge de tolérance...Peut-être qu’une savante théorie scientifique quantifiera un jour les limites possibles en termes de contiguïté physique…On n'est pas sorti de l’auberge.
posted by ab at 5/16/2007
***...***...***
(Magritte)/"Quando abarcarmos esses mundos e o conhecimento e o prazer que encerram, estaremos finalmente fartos e satisfeitos?",WW
Comment l’exprimer? Le silence est l’instant d’après comme on dirais que "la parole est une aile du silence". Aujourd’hui, je dirais à propos de lui qu’il est comme une subtile concrétion que l’eau a désertée depuis longtemps, et que le vent éparpille aux alentours sous forme des minuscules grains de sable. Le silence est le résidu de ce passage, la demeure de ce qui n’est plus, le définitif.
Renoncer à la parole n’est pas, quelque chose que l’on choisi, mais qui s’impose par la force des choses. Une absence très visuelle en somme... peut-être le contraire d’un être au monde, bavardage ou l’on se souviens encore des mots et de leur place dans le monde des vivants; silences, surabondance de non dits, grand vacarme de la conscience, ou le commencement d’une paresse ensommeillée? Qu’il est doux de ne rien "dire" quand il s’apparente au dire...
Vingt quatre heures sur vingt quatre le monde est désormais un torrent qu’il importe de tenir à distance. C’est exactement ce que je n’arrive pas à faire.
Curieux comme les choses vous viennent à l’esprit : Comme si elles provenaient de quelque région que malgré un sommaire état de veille, l’on voudrait maintenir (et pour des raisons obscures), hors sujet, Kafka dans son journal parle de "point quelconque situé vers le milieu".
Il est de ces lieux qui ne sont pas à proprement parler des lieux géographiques et qui relèvent d’une géométrie intime toute particulière, F.Pessoa aurait sans doute parlé d’une grande périphérie au tour d’un improbable centre ou de quelque chose de ce genre. Pour sur l’on pourrait tenir que ce lieu porte en lui quelque chose de diffus se définissant de l’intérieur : ce point d’équilibre est le point absent.
À l’âge du Web et des mobiles en tout genre, alors que la planète avec ses neuf milliards d’individus n’a jamais été aussi peuplée, jamais la distance entre les hommes n’a paru aussi grande ce qui la rend au demeurant encore plus exiguë. Question, à quelle distance raisonnable doit se tenir l’individu de ses semblables pour ne point en souffrir d’une trop grande proximité ? (de l’autre ou des autres)? Il est vrai que certaines distances se mesurent moins selon des critères métriques qu’en termes de marge de tolérance...Peut-être qu’une savante théorie scientifique quantifiera un jour les limites possibles en termes de contiguïté physique…On n'est pas sorti de l’auberge.
posted by ab at 5/16/2007
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(Magritte)/"Quando abarcarmos esses mundos e o conhecimento e o prazer que encerram, estaremos finalmente fartos e satisfeitos?",WW
2 comentários:
Je suis très fier de voir mon texte sur ton blog.:)
Agora só(?) falta mesmo a tradução!...complicado, mas...dá-me tempooooooooooo;-)
:-*
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